L’éducation et son évolution

Ces dix dernières années, un certain accord s’est créé sur la nature des changements requis pour rendre possible un meilleur apprentissage. Chose plus importante encore, il ne s’agit pas d’idées théoriques discutées dans des études académiques ou dans des conférences internationales, mais de méthodes appliquées dans le monde entier, tantôt dans des projets pilotes, tantôt à l’échelon de tout un pays. Les succès qui en résultent ne constituent pas des événements isolés qu’il est impossible de reproduire dans d’autres contextes ou d’autres cultures. Ils sont au contraire la preuve tangible que la révolution de l’éducation est en marche, que ses principes sont de plus en plus largement compris et acceptés, et ses éléments clefs incorporés dans diverses configurations partout dans le monde. L’accès à un enseignement de qualité est un élément directeur de cette révolution, tout comme la Convention relative aux droits de l’enfant, sans discrimination aucune. La Convention fournit également un cadre pour évaluer la qualité de cette éducation. Des enfants entassés dans une classe surchargée, répétant sans comprendre les paroles du maître, ne satisfont évidemment pas leurs besoins d’apprentissage et de développement.

Un modèle d’apprentissage et d’enseignement plus centré sur l’enfant serait l’idéal. Lui permettre de participer activement, de penser et de résoudre des problèmes, et d’acquérir ainsi la confiance en soi dont il aura besoin sa vie durant pour continuer à s’instruire et prendre des décisions.

Les procédés utilisés pour son évolution

Des méthodes d’enseignement tenant compte des facteurs tels que le sexe de l’élève, la langue et la culture, les inégalités économiques et les incapacités physiques et mentales, et permettant aux enfants d’affronter ces facteurs de manière positive. Les enfants et les sociétés ont besoin de systèmes d’apprentissage qui répondent aussi bien à leurs besoins locaux qu’aux défis de la mondialisation. De tels systèmes se caractérisent par la priorité accordée aux droits de la personne et à la transmission de connaissances et d’aptitudes qui aident chaque individu à réaliser son potentiel et à agir pour le bien de la société, contribuant ainsi à réduire, voire à éliminer progressivement la pauvreté. Les compétences essentielles sont celles dont les enfants ont besoin pour faire face à tout l’éventail des problèmes liés à leur survie et à leur bien-être, y compris des connaissances sur la santé, la nutrition et l’hygiène. Une bonne base de ces compétences essentielles préparera les enfants à s’adapter d’une façon pratique et efficace aux individus et aux situations rencontrés dans la vie quotidienne, à administrer leurs finances, à agir sur la dynamique sociale et familiale, à apprécier leurs propres droits tout en respectant ceux des autres. Si les compétences essentielles ont une place importante dans l’éducation de la petite enfance et dans les écoles primaires, où l’accent est mis sur les compétences générales de survie plutôt que sur les aptitudes théoriques, elles sont plus vitales encore à l’adolescence quand les risques d’exploitation au travail, de contamination par le VIH/SIDA et de grossesse précoce s’accroissent, exigeant des jeunes qu’ils fassent des choix de comportement toujours plus complexes et difficiles.

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