L’éducation dans les pays en voie de développement

Malgré que toute personne a droit à l’éducation et que l’éducation doit être gratuite, au moins en ce qui concerne l’enseignement élémentaire et fondamental. L’enseignement élémentaire est obligatoire. L’enseignement technique et professionnel doit être généralisé ; l’accès aux études supérieures doit être ouvert en pleine égalité à tous en fonction de leur mérite. Malgré que L’éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qu’elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations unies pour le maintien de la paix. Que les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants et malgré les progrès considérables accomplis au cours des deux dernières décennies, la scolarisation dans les pays les plus pauvres est loin d’être universelle.

L’Etat est le premier responsable

Parce que l’éducation de base est un droit reconnu et que l’éducation des enfants est bénéfique pour la société tout entière, c’est l’État qui doit la prendre en charge, et notamment supporter le coût de l’éducation des enfants pauvres. Pourtant, dans de nombreux pays pauvres, l’État n’assume pas cette obligation. L’État peut ne pas avoir les ressources voulues pour assurer la gratuité de l’éducation pour tous, soit parce qu’une partie importante de son économie est informelle et donc non soumise à l’impôt et que, de ce fait, l’assiette fiscale est réduite, soit parce que l’administration fiscale et la perception des impôts sont déficientes. Dans de nombreux pays, l’État utilise mal ses ressources. Les fonds sont mal gérés et l’inefficacité, voire la corruption, peut empêcher les écoles de recevoir les ressources qui leur sont destinées. Par ailleurs, la volonté politique d’assurer l’éducation universelle peut faire défaut dans des sociétés non démocratiques, lorsque les élites craignent que leur population, une fois éduquée, soit mieux armée pour remettre en cause leur suprématie. Il est certes prioritaire de d’attacher à corriger ces déficiences, mais cela prendra du temps.

La contribution des parents au financement de l’enseignement de base ne doit jamais être autre chose qu’un palliatif temporaire : le système idéal et le but de la politique éducative restent l’enseignement universel, financé par l’État au moyen des recettes publiques. La contribution des parents n’est pas souhaitable, car elle constitue un impôt régressif lorsque la scolarisation est obligatoire. La contribution volontaire des parents n’est pas souhaitable, car les enfants sont exclus de l’école si leurs parents ne peuvent pas ou ne veulent pas payer les frais de scolarité. L’efficacité de la contribution des parents dépend de la nature des raisons pour lesquelles les enfants ne vont pas à l’école. Si les enfants ne sont pas scolarisés en raison d’une défaillance de la demande résultant de la pauvreté des parents ou d’un manque d’information ou d’un préjugé social à l’encontre de l’éducation des filles, il n’y a guère de chance d’accroître le taux de scolarisation en obligeant les parents à contribuer au financement des écoles.

Ermengardi Roussel

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